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Le Bulldog de Darwin

L’évolution avec humour et poésie

Mi-homme, mi-singe

Dans un décor naturel, deux personnages – mi-hommes, mi- singes – nous racontent avec humour et poésie le monde de l’évolution tel qu’imaginé par Darwin. Sur scène, le musicien en direct accompagne leurs multiples métamorphoses. Tour à tour complices et partisans, nos deux compères nous conduisent aux limites (modestes) de notre humanité. A notre époque où les questions sur l’origine de la vie et sur la responsabilité de l’homme sur la Terre questionnent les consciences, un retour salutaire aux sources d’une pensée toujours aussi contemporaine !

La distance par l’humour

La forme libre du Bulldog de Darwin (flashs de lumière, images « pixellisées », musiques incandescentes, théâtralité exacerbée) permet de mobiliser l’humour, le décalé, l’ironie, l’étrange, le surprenant, de manière à éviter de rajouter un propos savant sur une controverse savante. Ce décalage sert l’humanité du propos. Car ce qui se joue dans les débats de spécialistes, c’est ni plus ni moins le sens de notre humanité dans le monde contemporain.

Urgence de débattre

Le Bulldog de Darwin n’est pas figé dogmatiquement dans une défense fixiste de la pensée de Darwin. Au contraire, il met en valeur la transformation de la pensée de l’évolution depuis le XIXème siècle et fait état des débats entre scientifiques sur les grandes questions que tout le monde se pose : origines de la vie, de l’homme, du langage, statut des espèces (biodiversité), responsabilité pour un monde dont l’avenir pourrait largement dépendre des décisions humaines.

Ils ont accueilli Le Bulldog….

Depuis 2009, ce spectacle a été représenté à Chamonix (Festival Frontières, 74), Digne-les-Bains (05), Bourg en Bresse et Oyonnax (01), Paris (Museum National d’Histoire Naturelle), Toulouse (Museum, 31), Saint-Etienne (Festival Scènes de Méninges, Théâtre Libre), Lyon (69), Saint Priest en Jarez (42), Ribeauvillé (68), Avignon (84)

 Ils ont aimé

« Cette pièce met en valeur la transformation de la pensée de l’évolution depuis le XIXème siècle et fait état des débats entre scientifiques sur les grandes questions que tout le monde se pose : origines de la vie, de l’homme, du langage, statut des espèces (biodiversité), responsabilité pour un monde dont l’avenir pourrait largement dépendre des décisions humaines. » (Une enseignante de SVT en collège à Saint-Etienne)


Les débats sur l’origine de la Vie et de l’humanité refont surface entre les experts de l’évolution et les partisans du créationnisme. Jacques Roux, metteur en scène, a voulu donner la parole au théâtre pour ouvrir le débat au public. Ce n’est pas une pièce militante mais une pièce qui présente les points de vue de la théorie darwinienne et de la théorie créationniste. L’une considère que l’évolution de la vie sur la planète Terre suit le cours d’une sélection naturelle tandis que la deuxième met en avant l’intervention d’une divinité. Le spectateur est libre de se mettre lui-même en mouvement et de prendre position. (Une médiatrice scientifique au Museum de Toulouse)

Presse

Invention de formes ? Cette pièce (Le Bulldog de Darwin) sait en tout cas jouer avec les formes et combiner plusieurs modes d’expression : l’image, travaillée et très présente, la musique, les acteurs et le débat. Pour l’auteur, il ne faut pas « être seulement dans le théâtre mais bien mixer plusieurs formes, mêler histoire et humour… Ce n’est pas un théâtre militant mais c’est présenter les points de vue pour que le public forge le sien.

Bulletin de l’AMCSTI
S. Perret

Ce sont deux temps forts de ce débat que met en scène le spectacle de la compagnie ART’M : un échange datant de 1865 à l’Université d’Oxford et un débat radiophonique de 1925, diffusé aux Etats-Unis, autour de la place à donner à la théorie de Darwin dans l’éducation scolaire. « On ne veut pas adopter une posture pédagogique, argumente Jacques Roux, dire telle version est la bonne, telle autre la mauvaise. On estime juste que la science est importante pour le citoyen, qu’il faut ouvrir les discussions… » C’est dit. C’est fait même.

PulSzmag
Olivier Pignard, avril 2010

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